L'ESCALADE
Qu’est-ce l’escalade ?
L’escalade ou la grimpe est un sport qui permet d’atteindre le haut d’une structure, naturelle ou artificielle. Cette activité ludo-sportive s’exerce avec ou sans aide de matériel. Le terrain de jeu du grimpeur, appelé « voie », va de blocs de faible hauteur à des parois de plusieurs centaines de mètres en passant par des murs d’escalade. Dans le même domaine on retrouve l’alpinisme. C’est un sport qui se pratique en altitude et sur un terrain composé de neige, de glace et/ou de rocher.
Les lieux de pratiques
En salle ou sur une Structure Artificielle d’Escalade (SAE)
Ces structures sont constituées de plaques de bois dans lesquelles des prises ont été vissées. La pratique sur SAE permet d’exercer les techniques de grimpe, de sécurité, d’assurage…il s’agit d’un bon outil d’entraînement pour pratiquer en site naturel.
Sur un site naturel
L’escalade en site naturel est variée: falaise, montagne… Les terrains sont composés de neige, de glace et/ou de roche. Plus technique, cette pratique permet de s’évader et d’atteindre des sommets plus hauts.
Sur une structure d’escalade mobile
La structure mobile est une structure d’escalade artificielle qui se déplace.
L’équipement
Le baudrier
Il s’agit de votre point de contact avec la corde. Le baudrier à choisir variera selon le type d’escalade que vous prévoyez faire.
La corde dynamique
La corde est un des équipements fondamentaux en escalade. Le choix de la corde va dépendre de votre pratique. Prévoyez une corde de 60 ou 70 m avec un diamètre variable selon la pratique.
Les outils d’assurage
Ils vous permettent d’assurer une progression sécuritaire de votre partenaire. Plusieurs modèles sont disponibles (plaque frein, auto bloquant, etc.) selon les situations et les activités. Certains peuvent également être utilisés lors de la pratique du rappel. Attention, aucun outil d’assurage ne remplace la vigilance et l’expérience !
Les chaussons d’escalade
Ils doivent être confortables et bien ajustés afin d’offrir le soutien nécessaire. Le choix s’effectue selon le type de grimpe.
La magnésie
Elle est utilisé pour absorber la transpiration. Il s’agit principalement de carbonate de magnésium, mais on y ajoute souvent du sulfate de magnésium qui agit comme agent séchant.
Les dégaines
Une dégaine est composée de deux mousquetons reliés par une courte sangle. Ce sont vos points d’ancrage sur le rocher. Vous devez transporter suffisamment d’équipement afin de pouvoir utiliser chaque ancrage le long de la voie, de vous assurer au sommet et, le cas échéant, d’installer un relais sécuritaire pour une moulinette. Il est toujours bon d’avoir en sa possession du matériel supplémentaire pour parer à toutes les éventualités.
Les Protections fixes
Elles sont composées de petites pièces d’ancrage métalliques permanentes (communément appelés « bolts » ou ancrages) qui, posées dans la roche à intervalles réguliers, réduisent les risques de chutes en premier de cordée. Elles sont également positionnées au sommet des parois afin de pouvoir y concevoir des relais sécuritaires et ayant un moindre impact sur la nature.
Coinceurs
Les coinceurs de base sont appelés « nuts ». Ce sont de simples pièces métalliques qui se placent à un endroit où la fissure se resserre. Il existe des coinceurs à came (appelés « friends ») ou mécaniques, qui sont des systèmes métalliques articulés que l’on coince dans les fissures du rocher constituant ainsi un point d’assurage temporaire. Il existe plusieurs tailles de coinceurs, selon la largeur de la fissure.
Le casque d’escalade
Il protège des blessures à la tête et réduit les chocs qui pourraient avoir des conséquences sur le reste de votre corps. Le règlement de sécurité oblige son port pour l’escalade de glace et le préconise fortement pour l’escalade de rocher.
Les types d’escalade
Tiré du Guide de pratique et d’encadrement sécuritaire des activités de plein air – Normes, exigences et procédures
Escalade libre : Sous-ensemble de disciplines où le grimpeur n’utilise que sa force et son adresse pour gravir une paroi, en utilisant les aspérités et fissures du rocher, sans l’utilisation d’équipements intermédiaires pour faciliter son ascension. L’utilisation d’équipements de protection, permanents ou amovibles, est uniquement pour éliminer ou réduire les conséquences d’une chute.
Escalade traditionnelle : Discipline où le grimpeur installe des protections amovibles au cours de son ascension et s’élève au-dessus de ces dernières. Ces protections amovibles sont généralement retirées après le passage d’une cordée. Certains passages d’une voie, difficilement protégeables avec des protections amovibles, peuvent contenir des ancrages artificiels installés en permanence. Certaine région utilise la désignation : voies à protections mixtes, mais celles-ci doivent tout de même êtres entamées avec une préparation et une connaissance en escalade traditionnelle.
Escalade sportive : Discipline où le grimpeur installe des dégaines qui lient sa corde à des ancrages permanents préinstallés le long d’une voie.
Escalade urbaine : Discipline où le grimpeur progresse sur des bâtiments ou des structures non destinées à l’escalade (ex. : monuments, statuts). Bien qu’elle reconnaisse l’existence de cette pratique, la FQME n’encourage pas cette pratique, contrevenant aux règlements municipaux, à moins d’obtenir l’autorisation des instances responsables des installations escaladées.
Escalade artificielle : Discipline où le grimpeur utilise différents équipements et artifices (pitons, coinceurs, cordes, étriers, etc.) comme points de contact intermédiaire avec le rocher pour s’élever et progresser vers le haut d’une paroi.
Escalade de glace : Discipline de l’escalade qui consiste à grimper, à l’aide de l’équipement approprié (piolets, crampons, vis à glace), des parois recouvertes de glace ou des cascades (chutes) gelées. Ce type d’escalade peut se pratiquer suivant la même approche qu’en escalade traditionnelle ou en moulinette.
Escalade mixte : Discipline de l’escalade qui consiste à grimper des portions de glace et de rocher (dry-tooling), en proportion variable, à l’aide d’équipement utilisé en escalade de glace (piolets, crampons, etc.) et à protéger à l’aide des techniques spécifiques à l’escalade de glace et/ou rocher, selon la surface gravie.
Techniques de progression
Tiré du Guide de pratique et d’encadrement sécuritaire des activités de plein air – Normes, exigences et procédures
Les grimpeurs, généralement jumelés deux par deux, sont reliés entre eux par la corde, ce qui forme une cordée. L’un assurant l’autre et chacun responsable de la sécurité de l’ensemble.
Escalade en tête : Technique de progression où le premier grimpeur, communément appelé premier de cordée, franchit une certaine hauteur, en installant des protections et en s’élevant au-dessus de ces dernières. Le grimpeur restant plus bas, ou second de cordée, fait suivre la corde en la passant dans un frein d’assurage. Un relais est ensuite installé par le premier de cordée. Le second de cordée peut alors rejoindre le premier au relais en étant assuré par celui-ci. On dit alors que les grimpeurs ont grimpé une longueur. Une voie peut compter une ou plusieurs longueurs.
Escalade en moulinette : Pour cette technique d’escalade, praticable tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, le grimpeur est attaché à une extrémité de la corde qui coulisse dans un ancrage au sommet de la voie, et dont l’autre extrémité est contrôlée par l’assureur, généralement situé au sol.
Escalade de bloc : Disciplines d’escalade qui consistent à gravir des problèmes (voies) de quelques mètres de hauteur (avec une hauteur de chute généralement inférieure à 3 mètres) sans s’encorder, où les conséquences d’une chute sont minimes.
• En rocher ou SAE, la chute est amortie au moyen de matelas de réception et à l’aide d’une ou plusieurs personnes (pareurs) qui effectuent une parade.
• En glace ou mixte, la chute est amortie au moyen de ballots de foin ou d’un autre type de matériel de réception résistant.
• Certains problèmes peuvent comporter des chutes d’une hauteur supérieure à 3 mètres, où les conséquences sont plus graves (Anglais : Highball). Bien qu’elle reconnaisse l’existence de cette pratique, la FQME n’encourage pas cette pratique.
Escalade en solo : Technique où le grimpeur progresse seul sur la paroi, avec une méthode d’auto assurage quelconque, nécessitant généralement une installation ou un équipement spécialisé. Bien qu’elle reconnaisse l’existence de cette pratique, la FQME n’encourage pas cette technique de progression.
Escalade en solo intégral : Pratique de l’escalade sans corde ou système de protection. Le grimpeur progresse seul sur le rocher ou la glace, où les conséquences d’une chute sont graves ou mortelles. Bien qu’elle reconnaisse l’existence de cette pratique, la FQME n’encourage pas cette technique. La FQME interdit cette pratique sur l’ensemble des sites fédérés, pour tout public et pour toute discipline. Elle interdit également l’escalade en solo intégral pour toute pratique encadrée, peu importe le site.