Introduction
Le dry-tooling, cette pratique qui consiste à grimper avec piolets et crampons sur la roche, suscite beaucoup de discussions. Entre passion, éthique et sécurité, il est temps de clarifier les règles, nuancer le débat et expliquer pourquoi la FQME agit ainsi. «Spoiler alert» : ce n’est pas pour briser vos rêves, mais pour préserver nos sites et assurer la sécurité de tous. 😉

⚠️ Erratum sur la publication initiale

Notre message visait à éviter la dégradation des voies de rocher.

Rappel :
✔ Attendez que la glace soit formée avant de grimper avec piolets/crampons.
✔ Sur terres publiques : demandez l’autorisation avant d’ajouter du matériel fixe.

🌍 La mission de la FQME : encadrer et protéger

Créée en 1969, la FQME est un organisme sans but lucratif reconnu par le Gouvernement du Québec comme Organisme National de Loisir. Notre mission ?

Nous sommes la seule fédération de plein air qui gère des sites. Nous ne sommes pas propriétaires : nous concluons des ententes avec des propriétaires et gestionnaires. Ce sont ces propriétaires qui établissent les conditions d’accès. Les ententes incluent des obligations légales : encadrer la pratique et respecter ces conditions, en échange d’une couverture d’assurance complète.

❄️ Pas de glace = pas de grimpe (sur les voies de roche du réseau FQME)

C’est simple : si la glace n’est pas formée, on ne grimpe pas avec piolets et crampons sur les voies de rocher. Pourquoi ? Parce que ces voies sont aménagées avec soin pour l’escalade estivale et les lames peuvent les endommager.

✅ Respectez les règles locales et les ententes

Chaque site est régi par des ententes légales avec les propriétaires et gestionnaires. Dans les parcs (ex. Sépaq), il est parfois possible de pratiquer le dry dans des secteurs autorisés. Mais attention : aucune installation permanente n’est permise sans autorisation. Sur terres publiques, il faut demander les droits avant d’ajouter du matériel fixe.

🛠️ Encadrement technique : ouvrir une voie de dry-tooling
L’ouverture d’une voie de dry-tooling doit être réfléchie comme une voie d’escalade… mais avec une nuance : le grimpeur chute avec piolets et crampons. La ligne de chute doit être pensée en conséquence pour éviter les accidents. L’aménagement doit être spécifique à cette pratique, incluant notamment la purge de roche.

📚 Formation et cohabitation
Pour ouvrir des voies, il faut suivre une formation reconnue, comme le programme PQFASE. À ce jour, il n’existe pas encore de module spécifique pour aménager un site de dry-tooling, dont les exigences diffèrent de celles pour la glace, le mixte ou la roche.

📢 Nouveaux sites et projets
S’il existe déjà des sites ou si vous connaissez un secteur potentiel où le dry-tooling serait possible, veuillez en aviser votre club local, qui pourra nous soumettre le projet pour analyse.

🔮 L’avenir : comité glace et état des lieux

Depuis deux ans, nous travaillons sur un état des lieux général des sites de roche avec les clubs régionaux. Prochaine étape : un état des lieux pour la glace, le mixte et le dry. Un comité glace sera formé en 2026 pour structurer l’aménagement, la cohabitation et confirmer le potentiel.

Glace vs mixte vs dry-tooling : quelles différences ?

L’escalade de glace consiste uniquement à grimper sur des parois de glace, tandis que l’escalade mixte combine des sections de rocher et de glace (ou de neige) et le dry-tooling se pratique seulement sur la roche. Pour ces 3 disciplines, on utilise un équipement adapté à l’escalade glaciaire (piolets, crampons). Le fait d’utiliser ces équipements sur de la roche peut casser des prises clés en plus d’abimer le rocher. 

🎬 Conclusion

Pas de glace ? Plastique time ! 😉
Merci de collaborer pour préserver nos sites et assurer la sécurité de tous.