Ils sont une trentaine de passionnés basés aux quatre coins du Québec. Et ils ne chôment pas ! Les employés étudiants de la FQME ratissent les sites extérieurs d’escalade cet été afin de s’assurer que les grimpeurs profitent d’installations agréables, mais surtout sécuritaires.
« Nous leur demandons beaucoup cette année de faire de la sensibilisation afin que tout le monde respecte, entre autres, les règles de distanciation reliées à la COVID-19 en plus d’inviter les grimpeurs à devenir membres de la FQME, car plus on est de membres, plus on a de l’impact sur le terrain », affirme le coordonnateur des sites extérieurs Alexis Beaudet-Roy.
Programme financé par Emploi Canada, les étudiants profitent d’une riche expérience de travail combinée à leur passion d’escalade. « Ils développent leur autonomie, leur gestion du temps et l’organisation de leur travail. Ils doivent établir leurs priorités, s’adapter aux conditions climatiques et faire des suivis réguliers avec nous », explique Beaudet-Roy.
Si le travail diffère d’un endroit à l’autre, les employés estivaux soutiennent généralement les clubs régionaux dans l’organisation d’activités, dont des camps d’été, le soutien administratif, la mise à jour de topos, le référencement des voies, etc.
Ils donnent également un coup de main à l’aménagement des sites, du sentier d’accès, à l’assurage, au nettoyage des voies. « Ils s’assurent aussi que l’on protège le plus possible les lieux naturels pour empêcher l’érosion et optimiser la sécurité », ajoute Alexis Beaudet-Roy.
Direction Saguenay
Chicoutimi-Nord. C’est le secteur de Michelle Nadeau, employée étudiante de la FQME pour une seconde année. C’est là même qu’elle a fait ses débuts. « Cela me donne l’occasion de redonner à ces sites qui m’ont permis de découvrir l’escalade », raconte l’étudiante en géographie à l’UQÀC.
Michelle Nadeau se déplace dans une douzaine d’endroits pour remplir les différentes fonctions de son emploi d’été. « Nous avons environ 150 voies d’escalade ici, on est vraiment chanceux pour ça ! »
En poste depuis la mi-juin, Michelle a commencé progressivement son boulot en soutien au Club de la Montagne du Saguenay dans ses mandats et tâches prioritaires. « Nous avons pu commencer des activités respectant les mesures et permettre aux grimpeurs de pouvoir accéder aux sites de façon réglementaires et vérifier que les sites soient en état », explique-t-elle.
Sa plus belle paie ? « Voir que les gens s’épanouissent en grimpant. Quand tu vois que les sites sont bien aménagés, qu’il y a de bons ancrages, les grimpeurs ont plus confiance et savent qu’ils peuvent se pousser », se réjouit-elle.
Sa réussite de l’été : la création d’une nouvelle voie, l’Étélectrique (5.10+), baptisée ainsi puisqu’elle se retrouve en dessous des lignes d’Hydro-Québec, qu’elle a d’abord descendue en rappel, puis nettoyée avec un mentor, Charles Munger.
L’expérience reste inoubliable pour les jeunes employés qui sont plusieurs à récidiver d’année en année. « Ce sont nos représentants en région. Ils sont nos yeux sur le terrain, rappelle Alexis Beaudet-Roy qui souligne également la communauté qui s’est créée entre les employés même s’ils ne travaillent pas nécessairement dans les mêmes sites ni dans les mêmes régions.
« C’est aussi ça l’esprit d’escalade », conclut-il.