Escalade, materiel, Sécurité

Pourquoi porter un casque?

Depuis le 20 mai dernier, vous pouvez profiter des parois extérieures entretenues par la FQME. Après plusieurs semaines de confinement, le retour à votre pratique sportive favorite peut amener son lot de blessures. Or, un retour progressif autant en volume qu’en intensité aidera à prévenir certaines blessures, notamment à vos précieux doigts. Pareillement, une communication adéquate avec vos partenaires de grimpe peut prévenir de bêtes incidents. Mais qu’en est-il du port du casque, cet accessoire de mode que vous laissez peut-être pendouiller à votre sac?

Malgré toutes les précautions que vous puissiez prendre, l’environnement qui vous entoure est son propre maître ; une roche qui vous tombe sur la tête, des doigts qui glissent sur un crimp encore mouillé de la rosée du matin ou un dyno qui vous échappe de peu. Le casque vous protègera de ces imprévus et votre tête sera à l’abri de sérieux traumas. L’escalade de roche est un sport où le port du casque peut vous sauver la vie et très certainement réduire les risques de trauma crânien sévère en répartissant la force de l’impact sur toute sa surface.

Bien que le port du casque puisse vous protéger contre une blessure grave à la tête, il en va tout autrement des commotions cérébrales. Il s’agit là d’une blessure traumatique au cerveau qui altère son fonctionnement. Elles sont causées par un choc à la tête ou à toute autre partie du corps causant un mouvement rapide de va-et-vient de la tête. Le cerveau se heurte alors contre les parois de la boîte crânienne entraînant des dommages majeurs. Malheureusement, le port du casque ne préviendra pas ce type de blessure. Lors d’une chute, vous penserez peut-être vous en être sorti indemne grâce à votre casque, mais il faut rester alerte ; l’histoire ne s’arrête pas là. Il n’existe pas de « petite commotion » ; une commotion cérébrale est une blessure sérieuse dont les symptômes peuvent persister plusieurs semaines. Vous devez porter attention aux symptômes pouvant apparaître jusqu’à 48 heures suivant l’incident ; seul un médecin pourra alors vous donner un diagnostic. La FQME travaille activement au développement d’outils de détection des commotions cérébrales et de suivi pour un retour sécuritaire à la pratique de l’escalade.

En cas de blessures graves assurez-vous de communiquer avec les premiers secours pour obtenir de l’aide. De plus, en cas d’urgence vous trouverez, sur la plupart des sites de la FQME, une trousse de secours.

Pour plus d’information sur les commotions cérébrales : http://www.education.gouv.qc.ca/athletes-entraineurs-et-officiels/commotions-cerebrales/

Avant votre sortie, consultez le plan de mesure d’urgence du site de grimpe : https://fqme.qc.ca/map/

 

** Cet article a été rédigé par Chloé Lavigne, kinésiologue et collaboratrice du département sportif de la FQME. Contactez-la par courriel ici : chloelavigne@pm.me.

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